La FRANQUI: aménagement tardif d'un espace tranquille

La Franqui, au pied de la falaise de Leucate, bordée par la Méditerranée, le grau et l'étang de La Palme, abri naturel quand soufflent les vents d'Est  et de Sud-Est, reste longtemps un lieu de passage sans occupation permanente.

Divers fragments de poterie trouvés dans l'étang et en bordure de mer attestent l’existence  d'une activité commerciale aux époques grecque et gallo-romaine, confirmée par les vestiges de deux maisons romaines situées près de la Feuilleraie à l'entrée de La Franqui. Les échanges se poursuivent sans provoquer, pas plus que l'activité traditionnelle de la pêche, une installation définitive.

  Le réel intérêt du site conduit cependant à envisager plus  tard son aménagement portuaire à des fins stratégiques et commerciales. Du XIIIe siècle au milieu du XIXe siècle les projets se multiplient. Aucun ne se réalise. Les objectifs économiques d'autres emplacements du littoral, mieux défendus , l'emportent.

La perspective balnéaire s'ouvre au début du XXe siècle. La famille Bertrand crée la première station  du littoral audois.  Les constructions se multiplient mais l'occupation majoritairement estivale reste encore la réalité.

Aucun projet de port de plaisance crédible ne vient troubler la quiétude des amateurs de la plage de La Franqui qui se seraient retrouvés, dans ce cas, au delà du grau.

Un élargissement s'amorce après la Deuxième Guerre Mondiale, en bordure de l'étang, en direction de la gare, avec actuellement des lotissements qui font penser à une "banlieue balnéaire" .

La Franqui pourra-t-elle garder tout son charme?  

 Marie-Thérèse Cassan-Voisin